Nourriture et boissons

Les repas sont pris dans n'importe quelle pièce adaptée. Il n'y a pas de salles à manger ou de halls réservés aux banquets dans les demeures ou les châteaux. Les repas sont pris sur des tablettes individuelles qui sont à peine plus larges qu'un shaku. Plutôt que d'être servis dans des grands plats, chaque aliment est servi dans son propre plat. Souvent, les plats ont des fonctions spécialisées : un plat sera uniquement utilisé pour le poisson, un autre sera exclusivement dédié aux légumes au vinaigre, etc. Un bol de riz accompagne chaque repas. Ce bol pourra être remplit aussi souvent que nécessaire à partir d'un grand pot. Il ne faut jamais, jamais, planter ses ohashis (baguettes) dans le bol de riz. C'est ainsi que l'on offre le riz aux morts et c'est un très mauvais présage. On mange à l'aide des ohashis. Bols et assiettes sont approchés de la bouche et la nourriture est amenée à l'aide des ohashis. Bien que les cuillères existent, la soupe est bue directement depuis le bol. Le menu familial typique suit la règle de l' ichiju sansai (littéralement une soupe, trois assiettes) et est donc constitué d'une soupe, de riz et des trois plats d'accompagnement. Un repas peut donc être composé d'un bol de riz, d'une soupe au miso, de légumes au vinaigre, d'un plat de poisson grillé et d'un dessert.

Riz¶

Le riz est la base de l'alimentation et est l'élément de base de chacun des trois repas journaliers. On peut le manger blanc (pas vraiment de surprise), arrosé de thé vert, ou même casser un oeuf frais dedans que l'on mélange ensuite. Il peut être réduit en farine pour fabriquer des mochis, transformé en bloc de pâte pour la soupe, ou bien transformé en biscuits. Un gruau de riz (nommé okayu) sert de nourriture pour les personnes âgées, les malades et les infirmes. Un plat très populaire est le dango, qui sont des boulettes faites à base de farine de riz. Il existe un nombre incalculable de versions des dangos, chaque localité ayant sa propre spécialité. Certaines variétés peuvent être farcies avec de la pâte de haricots rouges, d'autres de noisettes grillées.

Poisson¶

Le poisson (sakana) et les fruits de mer (gyokai) sont une autre base de l'alimentation et ont une place prépondrante dans la composition des repas. Les préparations peuvent extrêmement variées, le poisson pouvant même être mangé cru (en sashimi par exemple). Les oeufs de poissons sont également très appréciés.

Parmi les pratiques les plus surprenantes, on peut citer l' ikizukuri dans lequel le poisson est découpé en sashimi et servi encore vivant et la consommation de fugu (poisson globe), poisson réputé pour être mortel si il est mal préparé.

Viande¶

La viande est très peu consommée dans l'Empire, principalement du fait des tabous bouddhistes lié à sa consommation. De nombreux buke apprécient cependant la viande de sanglier et ne ratent aucune occasion de chasser ce gibier. Il est par contre hors de question de manger du boeuf. Les boeufs sont fait pour tracter l'attelage impérial ou pour aider aux travaux des champs, pas pour être mangés.

Nouilles¶

Les nouilles sont très populaires, en particulier auprès des voyageurs. Elles peuvent être faites à partir de blé (comme les ramens) ou de sarasin (soba) et se trouvent dans toutes les auberges de l'Empire. Soba, udon, ramen, on dit qu'il existe autant de plats de nouilles différents que d'étoiles dans le ciel. Le soir, une multitude d'échoppes mobiles apparaisent. On peut y acheter des nouilles pour un zeni ou deux. Et du saké, bien sûr...

Sake¶

Le saké existe depuis des siècles. A l'origine, il provient d'une préparation appelée kuchikami no sake (saké que l'on a mâché). Le Kuchikami no sake était réalisé de la façon suivante : des châtaignes et du millet étaient mâchés par tout un village et recrachés dans un pot avant d'être laissés à fermenter. Le saké est un breuvage omniprésent dans l'empire et il en existe une variété incroyable. Il y a le saké doux, le saké cérémoniel, le saké épais, le saké sec, etc. Contrairement à l'opinion populaire, tous les sakés ne sont pas destinés à être bus chauds. Certains sakés sont meilleurs et doivent être servis froids.

Le saké est bu dans de petites coupes larges appelées sakazuki. Il arrive cependant que des gros buveurs transforment le bol ayant servi à contenir la soupe en coupe à saké de grande contenance... Il est considéré comme étant de très mauvais goût de boire directement le saké à la bouteille. Un serviteur ou un compagnon de tablée verse le saké dans votre coupe. On ne doit jamais se servir soi-même. Seuls ceux qui sont grossiers, ignorants, ivres ou vraiment très (trop ?) à l'aise avec leur compagnons de tablée se dispensent de ce rituel.

Le saké est brassé en hiver. De nombreuses fermes importantes brassent du saké en tant qu'activité "hors saison". Mêmes les plus petites exploitations peuvent fabriquer du saké pour leur usage personnel ou pour offrir à leur visiteurs. La qualité est souvent inférieure à celle des brasseurs professionnels mais en une froide journée d'hiver, une coupe de saké chaud réchauffera le corps et sera appréciée, quelque soit son origine. Les marchands de saké vivants en ville font souvent office de prêteurs d'argent et ont la réputation d'être des usuriers.

Thé¶

Le cha (thé) est un breuvage très commun qui est servi fumant dans de grande tasses. Cela est différent du cha-no-yu (cérémonie du thé). Le thé "commun" est juste une boisson chaude, la cérémonie du thé est un véritable rituel.

Nourriture exotique¶

L'influence des cultures gaijins est particulièrement importante au sein du clan de la Licorne. Toutes sortes de plats exotiques, qui peuvent paraîtres répugnant aux autres habitants de l'Empire, sont forts appréciés au sein de ce clan. Les membres de ce clan consomment donc toute sorte de viandes (y compris du boeuf !) mais ont également certaines pratiques culinaires déroutantes. La plus marquante (et la plus dégoutante aux yeux des autres sujets impériaux) est la réalisation de fritures telles que les tempuras.